Approche thérapeutique

La thérapie brève

Pour qui, pour quoi et surtout pour quoi faire ?

• Pour qui ? La thérapie brève et systémique s’adresse aux personnes vivant une situation comme problématique, avec comme symptôme une souffrance morale ou physique (situation de deuil, séparation, problèmes relationnels, familiaux, confiance en soi…).
• Pourquoi ? Pour toute situation suscitant une difficulté ou une souffrance.
• Dans quel but ?  Soulager le plus rapidement possible cette souffrance, via des solutions envisageables et acceptables pour le patient.

 Cette thérapie se veut courte, mais parfois permet de mettre en évidence d’autres situations qui pourront être travaillées.  Une latitude existe donc dans le nombre de séances en fonction de chaque cas.

La thérapie brève est issue de l’École de Palo Alto (USA) dans les années 60. C’est une thérapie pragmatique axée sur la résolution d’un problème. Le rôle du thérapeute est de clarifier, avec l’aide du patient, la nature du problème dans l’ici et maintenant, d’identifier avec lui toutes les tentatives de solutions utilisées jusque-là et de prescrire des tâches innovantes et facilitatrices afin d’atteindre l’objectif de départ.

Cette thérapie tient compte de l’aspect inter-relationnel (famille, milieu professionnel, groupe…), elle est donc systémique. C’est aussi une thérapie axée sur les faits concrets et leurs contextes. Le patient sera acteur et actif dans le travail, mais il ne lui sera rien demandé qui pourrait aller à son encontre. Le thérapeute se veut non normatif et respectueux des croyances, des valeurs et idéaux du patient.

La sophrologie

Créée par le Professeur Alfonso Caycedo dans les années 1960, cette méthode intègre différentes pratiques orientales et occidentales destinées à développer et à améliorer le potentiel des êtres humains. Il nomme cette nouvelle méthode « Sophrologie » :  « Sos » pour harmonie, « Phren » pour Conscience, « Logia » pour Étude.  A.Caycedo diffusera cette nouvelle méthode dans son pays, la Colombie, et chargera des collègues de la développer en Europe.

En France, c’est le docteur Yves Davrou, son assistant et traducteur, qui s’occupera de la développer. J’ai eu la chance d’expérimenter des exercices  et de participer à un cours avec Yves Davrou au début des années 2000. Yves Davrou introduit dans la méthode de base le concept des fonctions de la conscience (fonction rationnelle, sensorielle, émotionnelle, intuitive et transcendante). Elle deviendra ainsi  la “sophrologie dynamique”.

La sophrologie dynamique intègre à la sophrologie classique des notions d’énergétique, de façon à la rendre plus performante et plus adaptée aux besoins d’harmonisation des individus, tant sur le plan prophylactique que thérapeutique. C’est un outil permettant de prendre conscience de notre énergie vitale et de dynamiser celle-ci par l’apprentissage d’exercices corporels et des visualisations. Cette pratique permet d’apprendre la détente et la relaxation, d’élargir et de tonifier notre conscience.

C’est une méthode simple et accessible à tous, sans pré-requis, invitant l’apprenant à devenir responsable, autonome par son entraînement personnel, et authentique dans l’expérience du vécu. Elle s’applique dans de nombreux domaines tels que la santé, la maternité, la pédagogie, le sport, l’entreprise et dans la gestion du stress.

L’Hypnose

L’hypnose fait partie des thérapies utilisées dans de nombreuses applications, notamment à l’hôpital lors de certaines interventions chirurgicales, en dentisterie, dans le cadre des demandes arrêts tabac, dans la gestion des phobies et des problèmes alimentaires ou encore dans le traitement des addictions.

L’état hypnotique pourrait s’apparenter à une forme de rêverie (être dans la lune) et permet d’accéder à l’inconscient grâce auquel nous pourrons développer des compétences.

La Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR)

L’approche a été créée au sein de l’institut Milton Erickson (IMHEB) par le psychothérapeute belge Gérald Brassine.

La Psychothérapie du Trauma Réassociative (PTR) s’est développée à partir de la connaissance et de l’utilisation de modèles thérapeutiques considérés comme les meilleurs dans ce domaine : les Concepts analytiques, l’Approche Cognitivo-Comportementale, l’Hypnose Ericksonienne, l’EMDR, etc… Cette approche repose donc sur des bases théoriques et pratiques solides. Les praticiens qui reçoivent cette formation qui fait appel, entre autres, à la gestion des états modifiés de conscience, reçoivent donc une formation polyvalente qui leur permet d’appréhender de manière performante d’autres situations, non seulement dans le cas de traumas mais aussi dans un cadre élargi.

En quoi consiste la technique ?

L’Hypnose ou état modifié de conscience est au cœur du traitement des psychotraumas puisque, comme beaucoup d’auteurs le signalent, le trauma est contracté, parfois en quelques instants, dans un état modifié de conscience créé par le choc émotionnel de l’incident traumatique. C’est pour cette raison, semble-t-il, que la vie de la personne atteinte est perturbée par des symptômes véhiculés par des phénomènes hypnotiques tels que anesthésie, amnésie, dissociations diverses dont la psychosomatique, distorsion temporelle… Il en découle logiquement qu’un autre état de conscience modifié (cette fois agréable) sera le moyen le plus rapide et le pré-requis indispensable à tout traitement efficace des traumas.

Le thérapeute va utiliser un état modifié de conscience que le patient aura préalablement appris à développer et à maîtriser. Cet apprentissage sera le fruit de ses propres compétences à faire apparaître les protections dissociatives. Cette reprise en main du patient par ses propres ressources est fondamentale et est la pierre angulaire du traitement.

Ainsi en reprenant le contrôle de son système nerveux autonome et en développant ses protections dissociatives, le patient va être invité à modifier son vécu et son ressenti émotionnel par rapport à ce qui l’a traumatisé.

Ce processus de transformation lors d’un état hypnotique est la désensibilisation traumatique. L’objectif est de mettre à distance, de désensibiliser la scène traumatique, les sensations et les émotions. Les cognitions négatives qui y sont associées se transformeront d’elles-mêmes.

Protections dissociatives :

• Dissociation corporelle : exprimée comme « j’étais à côté de mon corps», «comme collé au plafond au-dessus de moi-même»
• Anesthésie : (catalepsie) : ressenti d’incapacité à bouger, pétrification et paralysie du système moteur, exprimée comme «j’étais insensible à la douleur, aux émotions» 
• Amnésie : incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants ou stressants.
• Dissociation émotionnelle : ne pas avoir d’émotion, être insensible, telle une anesthésie émotionnelle.
• Distorsion temporelle : phénomène naturel expérimenté par tous quotidiennement, l’incident semble avoir duré plus longtemps que réellement, ou moins longtemps.

La PTR sera donc indiquée pour toute personne présentant le tableau clinique d’un syndrome de stress post-traumatique, d’une douleur psychosomatique.
Source : 
Gérald Brassine, Institut Milton Erickson Belge, www.imheb.be
Bianca Incerti, La PTR est un outil efficace qui permet une vraie interaction entre le patient et son thérapeute